Thursday, July 17, 2008

Hommage au Prof. Berhanou Abebe (L’équipe du CDH)


Qui, à Bangui, n’a pas croisé le regard ou le chemin de cet homme à la chevelure
aussi dense et blanche que son sourire? De l’enfant des rues errant devant le Grand
café au Président de la République, le Professeur éthiopien Berhanou Abebe a
marqué la mémoire des Centrafricains. Celui qui a présidé avec succès le Comité Préparatoire du Dialogue Politique Inclusif (CPDPI) à Bangui, s’est soudainement éteint le 1er juillet à Harare, au Zimbabwe, alors qu’il participait à la mission d’observation électorale de l’Union africaine. Des milliers d’Ethiopiens et de nombreux représentants étrangers sont venus lui rendre un dernier hommage à Addis Abeba le 3 juillet dernier lors de ses funérailles.

Agé de 75 ans, ce grand homme de Lettres et d’Histoire, a consacré les derniers mois de sa vie à la promotion du dialogue et de la paix en République Centrafricaine (RCA).

C’est à la demande du Centre pour le dialogue humanitaire (CDH) qu’il s’est rendu à Bangui en août 2007 afin de diriger la réunion de concertation nationale, puis d’assumer la présidence du Comité Préparatoire du DPI de décembre 2007 à avril 2008. Son écoute des autres, son expérience, son humanité et son humilité étaient chez lui des qualités naturelles reconnues de tous. Ce sont d’ailleurs ces qualités qui lui ont permis d’incarner si parfaitement le consensus nécessaire et indispensable à la réussite les travaux du CPDPI.

Durant son séjour en RCA, sa préoccupation la plus grande a été de faire en sorte que les travaux du Comité Préparatoire aient un sens pour tous les Centrafricains.

Aujourd’hui, le plus bel hommage que puissent lui rendre ces derniers serait de tenir ce Dialogue Politique Inclusif en veillant à ce qu’il profite à ceux qui sont véritablement dans le besoin; c'est-à-dire la grande majorité des Centrafricains. Dans l’un de ses ouvrages consacrés à l’Ethiopie, le Professeur Berhanou Abebe conclut de la façon suivante:

"Seule la souveraineté du peuple pourra écarter les dangers de la suprématie d’un groupe ou d’un individu, fut-il l’Atsé, le monarque absolu ou le parti; elle seule pourra réaliser une démocratie où le gouvernement est au service du peuple et non l’inverse."
A l’heure où la Centrafrique et le Centre pour le dialogue humanitaire viennent de
perdre un ami, un frère en la personne du «Prof», tout le monde est invité à méditer ces paroles.

L’équipe du CDH

No comments: